Poètes, historiens, conteurs de Reignac…vos papiers.

Publié le par Daniel.Sauvaitre

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Robert m’a annoncé hier soir que le premier numéro des Cahiers de Reignac Patrimoine était sorti des presses. Il sera disponible dès jeudi à la mairie, c'est-à-dire le lendemain de l’assemblée générale de l’association. J’ai été sollicité pour écrire un petit édito à ce premier numéro. Je vous l’ai recopié ci-dessous. Une version Pdf des autres articles des cahiers sera bientôt disponible et je vous dirai où.

L’identité de Reignac.

Au fur et à mesure où les technologies de la communication et les voyages rapprochent les habitants de la planète, chacun de nous se sent devenir, quelquefois à son corps défendant, citoyen du grand village mondial. Alors quel intérêt peut-il donc y avoir à interroger encore aujourd’hui dans ce contexte l’histoire de son si petit village?

Ce qui peut sembler paradoxal ne l’est pourtant pas le moins du monde. Bien au contraire. Pour être confiant, accueillant, ouvert aux différences de cultures, de traditions, de comportements et de langues, il est nécessaire de connaître l’histoire singulière dont nous sommes issus et qui nous a façonnés. Parce que chacun de nous sans trop le savoir témoigne de ces résonnances lointaines des origines et des histoires parallèles qui expliquent tant de diversité acquise.

Ici comme ailleurs, le climat, les paysages, le sol, la situation géographique, l’agriculture, l’artisanat, le commerce, les affrontements, les migrations, les croyances, les idées, sont les ingrédients de la lente alchimie qui a pétri au fil des ans notre commune et ses habitants.

Le sous sol recèle forcément encore des traces de notre plus lointain passé. Des fouilles archéologiques diligentées lors de la création de la déviation de la RN10 en 1994 ont permis d’exhumer un étonnant trésor de Reignac. Ces 1937 pièces de monnaie datant du 3ème siècle, sous l’empire romain, sont conservées au musée d’Angoulême. Tout récemment et toujours en liaison avec les interminables travaux de la RN10, ce sont des ateliers de poterie qui ont été découverts au sud de la commune vers le Pont du Noble.

En revanche, majestueuse et sous nos yeux chaque jour, l’église Saint Pierre Es Liens et sa belle architecture romane nous raconte à elle seule plus de 800 ans de notre histoire.

Sa conservation nécessitait depuis quelque temps déjà des travaux importants. Mais c’est heureux, on n’approche pas une truelle ou un chevron de ce monument avec le seul souci de consolider un mur ou de boucher une gouttière.

C’est ainsi que d’importants travaux d’études et de recherches ont du être engagés pour appréhender parfaitement l’édifice et guider les choix de restauration à opérer.

L’éveil de la curiosité de tout le conseil municipal s’est accentué au fil des découvertes des étapes de la construction du monument et de ses spécificités. L’envie d’approfondir la connaissance des contextes historiques, architecturaux, artistiques et culturels a très vite motivé un élargissement du cercle des passionnés. Il n’en fallait pas plus pour cristalliser à la suite de deux ou trois rencontres d’habitants motivés un vaste projet de recherches et d’animations autour de l’histoire locale. C’est ainsi qu’est née l’association Reignac Patrimoine.

Tout juste un an plus tard paraît le premier numéro des Cahiers de Reignac Patrimoine.

Au regard du matériau qui se collecte jour après jour, il sera suivi, je le sais, de beaucoup d’autres.

L’apport considérable d’Alexandre Paléologue, historien de l’art, dont la commune a pu s’associer le concours, conforte sur de nombreux plans la belle dynamique naissante.

Une commune dont les habitants peuvent accéder aux pages de son histoire par la grâce de l’enthousiasme de quelques chercheurs amateurs et bénévoles consolide ses fondations pour mieux construire son avenir. C’est un autre trésor que l’on découvre ces temps-ci à Reignac. Il est fait de coopération, d’échanges et de partage autour de la connaissance de soi, de son histoire et de celle de son environnement proche.

Michel Lalève avait montré le chemin en publiant en 2001 « Il était une fois Rinac, Renniacum, Reignac » aux éditions le Soleil de minuit. Robert Vieuille et les membres de l’association Reignac Patrimoine  s’engagent à leur tour avec beaucoup de talent et d’ardeur sur cette même voie de l’histoire locale.

Je suis sûr que leurs travaux ont vocation à rencontrer un large public et que ces Cahiers seront abondamment lus et feuilletés manuellement ou électroniquement dès aujourd’hui et pendant longtemps.

Au nom de tout le conseil municipal, j’adresse tous mes remerciements et tous mes encouragements à chaque membre de l’association Reignac Patrimoine pour ce passé proche ou lointain qu’il nous donne à lire et à comprendre.

Daniel Sauvaitre

Maire de Reignac

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