Ça re-débourre !
Il y a un un an, jour pour jour ce 29 Mars, j'avais pris une photo du débourrement d'une parcelle de Colombard. Comme l'année dernière, sur cette même vigne des boutons sont déjà bien ouverts quand d'autres dévoilent leurs premières feuilles étalées. Le millésime 2011 était très précoce et 2012 avec ses chaleurs printanières qui forcent ce débourrement prématuré en prend le chemin, même si en matière de météo, comme pour les pronostiques économiques, la prudence est de rigueur.
La campagne de distillation s'est achevée le 9 Mars, dix jours plus tôt que l'année passée mais celle-ci a débuté mi-Octobre ! Nicole finit de tailler les arcures hautes sur les terrains les plus exposés au gel de printemps et Alain après avoir tailler une partie des jeunes arcures hautes pour les établir en cordons vient de regagner sa traditionnelle vieille vigne de cordon haut. Celui-ci m'avoue qu'avec cette chaleur, son épaule commence à en avoir marre ! Je lui accorde volontiers que l'on serait tous plus tranquilles à siroter des cocktails sympathiques sur une île en compagnie de femmes disposées à nous passer du monoï sur nos corps sculpturaux et brûlants !
Guy a suspendu ses travaux de mise en place du palissage de la plantation de l'année dernière pour réaliser des ouvrages de terrassement et de ponts bien utiles pour l'accès aux parcelles en hiver.
Fabrice vient de finir un désherbage pour entreprendre la fin de l'épandage des marcs de chaudières.
Kamini et Graziella continuent sans relâche l'attachage, Jean-Louis est retourné à ses marcottes « qui se font très bien !» et Jean-Luc taille la plante 2010 à deux yeux.
Si ma plantation de Colombard a pu être entreprise la semaine dernière, il nous reste encore 7000 Ugnis Blancs à planter. Le terrain piqueté est parfait, seul hic... Je n'ai toujours pas reçu mon autorisation de plantation pour cette partie... J'ai beaucoup de mal à comprendre ce monde administratif compliqué !
Les inventaires d'eaux-de-vie sont sur le point d'être terminés et ma voluptueuse femme me rappelle de tant à autre que les valises seront définitivement prêtes pour fin Avril. Alors, l'angoisse me revient peu à peu... Je pense à Alain et à ses femmes imaginaires qui lui malaxent son épaule... Il fait beau, c'est agréable mais je redoute une nouvelle sécheresse qui aurait des conséquences dramatiques pour les cultures et nos ressources en eau.
Allez, un peu petit Sacha Distel, y'a rien de tel pour faire venir la pluie !