Fumer, un vrai risque de santé publique
Alors que certaines personnes se demandent si la qualité des aliments qu'ils ingurgitent ou de l'eau du robinet qu'ils pourraient boire ne présenterait pas un risque sanitaire lié à la présence de contaminants, les pesticides, d'autres avancent la qualité de l'air qu'ils respirent, potentiellement pollué là encore par les produits chimiques agricoles. Pourtant que ce soit l'eau que nous buvons ou l'air que nous respirons, dans ce domaine, ces deux éléments essentiels pour notre bien être n'ont jamais été d'aussi bonne qualité !
Les effets de la pollution atmosphérique en France comme en Europe sont une crainte surestimée. Cécile Duflot n'a-t-elle pas prétendu que les émissions des moteurs diesel seraient responsables de 44 000 morts précoces ? S'il est sage de vouloir limiter l'exposition aux particules en suspension dans notre environnement, le nombre de décès prématurés causés par les gaz d'échappement évalué par l'Afsse en 2004 serait de 3 000, fort heureusement un chiffre nettement moins spectaculaire que celui avancé par notre ministre du logement !
Regardons les choses en face, le premier facteur de mortalité ayant comme origine une maladie respiratoire est la consommation de cigarette avec ses 73 000 morts prématurés par an.
Le tabac, nicotine et produits chimiques inhalés sciemment par l’homme
- La fumée du tabac contient plus de 400 substances chimiques, dont on sait qu'au moins 250 sont nocives et plus de 50 cancérigènes.
- La consommation de tabac est responsable de la mort prématurée de la moitié de ceux qui en consomment.
- Le tabac, c’est 73 000 morts prématurés (tout le monde meurt en jours ou l’autre) en France chaque année. C’est-à-dire, 200 décès par jour, avec une espérance de vie réduite de 5 à 10 ans selon l’importance du tabagisme.
- Le tabac, c’est aussi, une source de souffrance à un cout social important.
- Le tabac est responsable de près de 6 millions de morts prématurés dans le monde dont 600 000 non-fumeurs involontairement exposés à la fumée.
Sources
Revue Science et pseudo-science n°306, octobre 2013
Le livre de Jean de Kervasdoué, Ils ont perdu la raison
Opinion sur les facteurs pouvant favoriser l’apparition d’un cancer (pourcentage répondant « probablement » ou « certainement »). Source INPES 2010.
Pourcentage de l’ensemble des décès par cancer attribués par causes avérées en France en 2000 (ces pourcentages ne s’additionnent pas).
(*) Le rapport note que « Si on prenait en compte certaines études, encore discutées, sur la pollution atmosphérique, le pourcentage des décès par cancer liés à la pollution pourrait atteindre 1 % pour les hommes et 0,4 % pour les femmes. »