Le paradis...
Cette semaine de vacances m'a permis de passer une bonne partie de ma journée en compagnie de François Magne, un copain de longue date et aussi associé d'une Cuma pour le matériel viticole que nous avons en commun.
Comme nous envisageons d'investir dans une autre machine de récolte, nous avons profité de cette matinée brumeuse et froide de fin d'année pour rencontrer des utilisateurs de machines récentes et
ainsi confronter les différents aspects techniques et innovants que proposent les constructeurs. A cette occasion, j'en profite pour remercier l'accueil chaleureux que nous a réservé Bernard
Tanguidé à Champagnac. Pouvoir prendre son temps pour discuter avec des confrères et échanger des points de vue est toujours enrichissant. Bien souvent, ses rencontres nous incitent à des remises
en cause sur l'organisation de notre travail ou sur la mise en place de choses simples sur notre exploitation. C'est cette accumulation de petits détails qui donnent la personnalité à notre
manière de fonctionner et qui se retrouve dans notre produit final.
Léonard de Vinci ne disait t-il pas : « Les détails font la perfection, et la perfection n'est pas un détail. »
?
A l'approche de midi, après avoir bien bavardé, nous sommes rentrés à Lamérac, au lieu dit « Le Paradis » où Daniel
nous a rejoint pour le déjeuner. Au cours de ce repas improvisé avec talent par François et Christelle nous avons pu avancer dans nos projets d'entreprises et surtout passer un très bon moment !
Après que Daniel ait soufflé les bougies de son gâteau d'anniversaire, François nous a proposé une dégustation comparative de Cognac XO. Ma préférence s'est tout
de suite portée sur le cognac Martell au nez d'un vieux rancio, fin et floral mais je dois admettre que le cognac Remy Martin était souple et rond avec une belle longueur en bouche. Et
contrairement à la coutume, nous sommes restés ici très prudents, dans les invitations répétées et loin de la pusillanimité des pingres, à nous resservir de ces respectables
spiritueux.
Comme à mon habitude, je n'ai pas résisté à prendre quelques photos d'alambics et lorsque François est sorti de sa
distillerie pour brasser le fond d'un cuvier situé tout près de son verger de noix, j'ai saisi l'aubaine pour lui tirer son portrait ! Une âme particulière occupe cette vieille distillerie, dont
des actes remontants à 1876 font référence. La disposition déséquilibrée de ses différents éléments lui confère un caractère personnel si chaleureux qui fait que tout de suite vous vous sentez
bien dans ce lieu dés que vous y avez passé la porte. Chaque jour François recueille une bonne chauffe dans son alambic de 16 hl (chargé à 14 hl) tandis que coule les brouillis dans la chaudière
voisine de 10 hl fabriquée à Baignes en 1929.
Fanfan porte à son nez la dernière bonne chauffe et ose me confier en plaisantant, que peut-être encore, remportera
t-il la barrique et le premier prix d'eau-de-vie nouvelle au concours de Barbezieux l'année prochaine !
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(Les trois premières photos ont été prises chez Bernard
Tanguidé)
En cette période politico-économique incertaine, voici une petite musique pour remonter le moral des moins optimistes d'entre vous !