Predator
Une petite "bête à bon dieu" bien de chez nous.
On donnerait le bon dieu sans confession à ce joli petit coléoptère qui s’avère pourtant être un insecte redoutable. Doté d’un exosquelette à la forme rassurante, ce prédateur peut dévorer son poids en pucerons chaque jour (jusqu'à 100 pucerons). La coccinelle autochtone (à ne pas confondre avec la coccinelle asiatique qui est plus jaune et compte de 0 à 19 points) est utilisée dans le cadre de la lutte biologique intégrée comme insecte auxiliaire par les arboriculteurs et les maraichers.
Sa forte population constatée ce printemps est probablement liée à la saison sèche que nous connaissons et à sa bonne conservation de l'hiver dernier. La réduction d’insecticides et la quantité de pucerons sont peut-être une autre explication à sa présence.
Je ne sais pas si la coccinelle autochtone mange les cochenilles farineuses qui sont elles aussi en très forte augmentation cette saison sur le vignoble, mais, si c’était le cas, ce serait épatant ! Si cette hypothèse se vérifiait, les coccinelles devraient alors avoir à faire aux fourmis qui se nourrissent du miellat des cochenilles.
Les traitements insecticides dans les secteurs de luttes obligatoires auront malheureusement des conséquences sur ces coccinelles. En effet, je vois mal comment l’insecticide pourrait éradiquer les larves des cicadelles de la flavescence dorée ainsi que les cochenilles au stade baladeuses sans aucune répercussion sur l’activité future de ces coccinelles.
La fourmi se nourri du miellat des cochenilles.