Coup d’Etat Sanitaire
par Bernard Beauzamy
25 avril 2020
Coup d’État Sanitaire
Les données relatives à l'épidémie de coronavirus et à la manière dont elle a été prise en charge par le gouvernement ont maintenant quelques semaines. Après analyse, nous parvenons à la conclusion qu'il s'agit d'un coup d’État sanitaire. Cela veut dire, concrètement, que sous un prétexte sanitaire absolument injustifié, le Gouvernement a déclaré un «état d'urgence» lui-même absolument injustifié.
1. Éléments factuels
− Les décès dus à cette épidémie sont en nombre très faible et concernent surtout les personnes âgées de plus de 75 ans et déjà malades par ailleurs ;
− Lorsqu'on regardera les statistiques des décès en 2020 et qu'on les comparera à ceux des années antérieures, la présente épidémie ne se verra pas. Didier Raoult dit la même chose.
− Dans sa communication, reprise par tous les journaux, le Gouvernement n'a jamais voulu faire référence aux épidémies antérieures, pourtant souvent beaucoup plus dangereuses.
Depuis le début de l'épidémie, le Gouvernement a eu une politique de communication volontairement très anxiogène, ce qui a causé la saturation des services d'urgence : les gens se précipitent à l'hôpital, alors qu'ils ne sont pas malades. Seulement 21 % des tests sont positifs ; autrement dit, les trois quarts des gens se croient malades à tort.
Cette saturation n'aurait pas dû conduire à un confinement : on ne confine pas 60 millions de personnes, on ne met pas à l'arrêt 2 millions d'entreprises, parce qu'il manque 1000 ou 2000 lits : c'est tout simplement absurde. Ce prétexte a disparu : les services d'urgence ne sont plus saturés (mi-avril 2020), mais le confinement a été reconduit.
Le gouvernement a mis en place un «Comité Scientifique», manifestement pour soutenir sa politique. Il est constitué exclusivement de médecins qui voient en toute personne bien portante un malade qui s'ignore ; c'est malheureusement fréquent dans cette corporation. Tous ceux qui auraient été d'un avis contraire ont été exclus. L'approche proposée par Didier Raoult (tester pour déterminer qui est malade et qui ne l'est pas, puis traiter les malades) a été rejetée par le gouvernement, qui tient absolument au confinement.
Le gouvernement a fait en sorte que son action ne puisse pas être contestée sur un plan juridique, ni par le Parlement, ni par le Conseil D’État, ni par le Conseil Constitutionnel.
2. La suite des opérations
Bien entendu, le Gouvernement ayant ainsi décrété l'urgence sanitaire n'est pas près d'y renoncer. L'argument du retour possible de l'épidémie est totalement absurde : si par extraordinaire l'épidémie revenait, il serait toujours temps de lui opposer des mesures raisonnables : disposer de tests et de traitements appropriés. Maintenir une mesure absurde, sous prétexte que la raison qui l'a amenée est susceptible de se reproduire est tout simplement grotesque.
Nos dirigeants ont, depuis le début, une parfaite connaissance des éléments factuels ci-dessus ; ils savent parfaitement que les mesures prises vont ruiner l'économie : leurs choix sont délibérés et intentionnels. Ni la révolution française (1789), ni la révolution russe (1917) ne se sont souciées du bien-être des populations : il s'agissait de promouvoir une idéologie ; celle dont nous parlons aujourd'hui passe par l'abandon de la libre entreprise.
Souvenons-nous que l'idéologie dominante est celle des bobos-écolos : économie verte, réduction de la consommation d'énergie, taxation du CO2, fermeture de centrales nucléaires, interdiction d'exploration du sous-sol, etc. Les gouvernants ne voient pas d'un mauvais œil l'effondrement de l'activité : pour eux, cela contribue à sauver la planète. Que pouvons-nous attendre de quelqu'un qui prône la «sobriété carbone» ?
Il me paraît dangereux de considérer que le Président Macron est un imbécile, mal conseillé, perdu entre deux grèves de gilets jaunes et une douzaine de réformes laborieuses et inappropriées. Je crois au contraire qu'il sait parfaitement ce qu'il fait : il sait que l'épidémie est absolument bénigne, que le confinement ne sert à rien sur le plan sanitaire et qu'il ruine l'économie. Tout ceci relève d'une politique mûrement réfléchie.
On a une nouvelle preuve avec l'interdiction faite à Amazon, mi-avril, de poursuivre ses activités. En quoi gênent-elles les questions sanitaires ? Par contre, cela s'explique très bien par la volonté du gouvernement de réduire l'activité économique.
3. Alfred de Vigny, "La mort du Loup" (1843)
Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.