Les dix constats climato-réalistes
Les dix constats climato-réalistes
Jean-Pierre BARDINET & Henri VORON
Juin 2020
Depuis une vingtaine d’années, nous subissons une propagande soutenue sur les méfaits du réchauffement ou du « dérèglement » climatique. Une propagande massive est organisée par les Nations unies et leurs satellites (dont l’UN-IPCC, mal traduit par « GIEC » en français), ainsi que par la Commission européenne, les écologistes politiques, nos gouvernants et les médias subventionnés. Leur message est simple : le CO2 est un gaz « satanique » qui va rendre le climat insupportable sur Terre. Et l’Homme, qui serait le principal émetteur de ce gaz, est donc coupable d’avoir « bouleversé » le climat de notre belle Planète.
On nous affirme qu’il faut donc réduire nos émissions de CO2 par tous les moyens, ce qui implique de réduire toutes les activités humaines. Aller vers une décroissance de toutes nos activités économiques, qui émettent toutes du dioxyde de carbone, avec des conséquences sociales cataclysmiques. Nous devons retourner à la sobriété ou la misère « heureuse ».
Pour nous faire peur, on nous présente comme des vérités avérées les projections de modèles numériques qui prophétisent pour 2100 un réchauffement de 1,5 à 4,5°C, voire davantage. Or les projections du GIEC se sont toutes avérées fausses sur les 30 dernières années, comme le montre la figure ci-dessous. Les observations nous indiquent, au contraire, que nous continuons à sortir du « petit âge glaciaire »[1] et de son cortège de malheurs, à un rythme d’environ 0,01°C par an. Seuls les modèles numériques prévoient une quelconque « urgence climatique ».
L’écheveau en partie supérieure, montre tous les évolutions prévues par les nombreux modèles du GIEC. Le trait rouge montre l’évolution moyenne des températures prévues par ces modèles. La ligne de petites boules bleues montrent les observations depuis 1975. Soit une hausse de 0,3°C en 50 ans. Tableau établi par l’Université de Huntsville en Alabama, hautement spécialisée et reconnue mondialement pour ses travaux sur le climat.
Sachons raison garder avec ces dix constats climato-réalistes, pleins de bon sens et faciles à comprendre.
1. Le CO2 n’est pas un polluant. C’est un gaz indispensable et irremplaçable à toute vie végétale et animale sur Terre. Ce n’est pas le CO2 qui cause la pollution de l’air des grandes villes, liée à la circulation automobile, au demeurant de mieux en mieux maîtrisée.
2. Le taux de CO2 dans l’atmosphère a un impact très faible sur la température moyenne de la planète Terre, ne justifiant pas l’alarmisme ambiant généralisé. Cette affirmation scientifique résulte à la fois des mesures empiriques de la température et du taux de CO2 à toutes les époques, ainsi que de la physique du climat, fille de la thermodynamique et de l’étude des rayonnements.
3. Depuis 1960, la teneur atmosphérique en CO2 est passée de 3 molécules d’air pour 10 000 à 4 molécules d’air pour 10 000. Cela n’a eu aucun impact sérieux sur le climat. En revanche, ce CO2 supplémentaire a dynamisé la croissance des végétaux. D’où de meilleurs rendements de l’agriculture, la réduction des famines, la bonne croissance des arbres et des forêts, et le reverdissement des déserts.
4. La température de la Terre change constamment, à toutes les échelles de temps : glaciations il y a 10 000 ans, période chaude appelée « optimum médiéval » vers l’an mil, période froide appelée « petit âge glaciaire » entre 1400 et 1800. Nous sommes aujourd’hui à peu près à la moyenne du deuxième millénaire.
5. Au vingtième siècle, on a observé un réchauffement de 1915 à 1945, puis un refroidissement de 1945 à 1975, puis un réchauffement jusqu’en 2000. Ceci selon un cycle de 60 ans. Depuis 20 ans, la température de la Terre est à peu près stable. Les spécialistes des cycles solaires s’attendent à un refroidissement à partir de 2020.
6. Sur de grandes périodes de temps, ces changements permanents de la température de la Terre sont la résultante de nombreux cycles, d’origine astronomique : l’inclinaison de son axe de rotation, sa distance au Soleil, la position de ce dernier dans le système solaire, et, sur des périodes multi décennales, son activité magnétique, ses taches, les rayons cosmiques, etc. Ces cycles superposés, de durées différentes peuvent annuler leurs effets sur la température terrestre ou au contraire les amplifier. Dans le domaine de l’astronomie, tout change tout le temps, et ce sont ces changements qui entraînent les variations de température ou de climat.
7. La notion de « gaz à effet de serre » est une image, pas une réalité scientifique. Il n’y a pas de vitre quelque part dans le ciel ! En revanche, certains gaz absorbent les rayonnements infrarouges et transforment leur énergie en chaleur. C’est la vapeur d’eau qui est le principal gaz absorbant les infrarouges renvoyés par la surface terrestre. Il y a environ 100 fois plus de vapeur d’eau que de CO2 dans l’atmosphère.
8. Les émissions de CO2 par l’Humanité depuis les années 1950 restent quantitativement très modestes, par rapport aux grands flux naturels entre les grands réservoirs de CO2 que sont l’océan mondial qui contient 39 000 milliards de tonnes de carbone sous forme de CO2 dissous, la végétation mondiale sur les continents, et l’humus des sols. Seuls 6% de CO2 supplémentaires d’origine fossile sont venus s’ajouter dans l’air que nous respirons, depuis le début de la révolution industrielle en 1750. Ce qui est insignifiant.
9. Toutes les politiques de réduction des émissions de CO2 sont et seront inefficaces, inutiles et très coûteuses. Elles ne changeront rien à la température de la Terre ni au climat. La France seule ne produit que 1% des émissions de CO2, ce qui est très faible par rapport à la Chine, l’Inde, les États-Unis, qui continuent à en émettre massivement. À ce jour, 84% de l’énergie produite et consommée dans le monde vient des combustibles fossiles[2]. Les politiques françaises et européennes de lutte contre les « gaz à effet de serre », pour une économie « décarbonée », sont des boulets inutiles qui vont détruire la compétitivité de nos économies et réduire drastiquement le pouvoir d’achat des ménages.
10. La fiscalité sur l’énergie, instaurée pour « sauver le climat », est devenue insupportable, comme en témoignent la révolte des « bonnets rouges » suivie de la révolte des « gilets jaunes ». Les lourdes taxes sur les carburants et l’électricité servent à financer des énergies très intermittentes, éolienne ou solaire, à faibles facteurs de charge, donc peu productives, et dont le « bilan carbone » espéré est médiocre ou nul, contrairement aux objectifs prétendus par leurs promoteurs.
Ces taxes sont à la fois inutiles pour le climat et injustes. Elles pénalisent les plus défavorisés. Il faut poursuivre le combat contre la « transition énergétique ». Et poursuivre, sans culpabilité inutile, sans les taxer et tant qu’il en reste, l’usage des combustibles fossiles, pétrole ou gaz, car cela n’aura aucun impact significatif sur le climat. Soutenu officiellement par les Nations unies, le nucléaire de quatrième génération est très sûr, ne produit quasiment pas de déchets et prend progressivement le relais. Avec, pour la France, un stock de matière fertile assurant son indépendance pour 5 000 ans. À cette échelle de temps, la véritable énergie renouvelable est le nucléaire.
Jean-Pierre BARDINET et Henri VORON
Henri Voron est diplômé d’agronomie et ingénieur en chef du génie rural, des eaux et des forêts. Spécialisé en hydraulique tropicale, il participe à de nombreux projets d’irrigation et d’adduction d’eau potable en Afrique et à l’approvisionnement en eau de l’agglomération lyonnaise.
Jean-Pierre Bardinet est Ingénieur ENSEM Nancy (École Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique).
[1] Voir alinéa 4 ci-dessous.
[2] La production mondiale d’énergie commercialisée était en 2018, selon BP, de 13 865 Mtep, Elle se répartissait en 32,3% de pétrole, 28,3% de charbon, 24,0% de gaz naturel, 4,4% de nucléaire et 11,5% d’énergies renouvelables Au total, la part de l’énergie mondiale venant des combustibles fossiles est de 84%.