Climat...
Éditorial, par Bernard Beauzamy : Climat...
Une conférence sur le climat va se tenir à Paris prochainement. Comme d'habitude, il en sortira toutes sortes de résolutions pompeuses, la France se devant d'être "un exemple" sur ces questions. Sans effet sur le climat, qui va bien et s'en moque complètement, elles ne manqueront pas d'affecter la compétitivité du pays, qui ne s'en moque pas du tout et est déjà en bien mauvaise posture.
Nous avons actuellement un contrat d'étude sur ces questions : nous analysons les données disponibles, eu égard à leur pertinence et à leur qualité, sans nous soucier en aucune manière des opinions des uns ou des autres. Ceci concerne la température, la fréquence des cyclones, l'élévation du niveau de la mer, la concentration en CO₂. Nous réalisons également une analyse critique des travaux du GIEC : auraient-ils mérité publication dans une revue scientifique ? Nos travaux, disponibles à l'automne, seront publiés et nous organiserons un colloque à ce propos.
D'ores et déjà, on peut dire ceci :
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Le nombre de stations qui enregistrent la température est très insuffisant pour évaluer une température moyenne du globe. Les chiffres relevés par ces stations (y compris les satellites) ne montrent pas d'augmentation significative depuis l'an 2000 (les données antérieures ne sont pas fiables) ;
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La fréquence des cyclones n'augmente pas ;
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L'élévation du niveau de la mer est un phénomène naturel, conséquence de la poussée d'Archimède et du refroidissement progressif du noyau terrestre ;
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Les mesures de concentration en sont en nombre très insuffisant ; elles sont mal faites et les chiffres communiqués sont sans valeur. Des concentrations beaucoup plus élevées qu'aujourd'hui se sont déjà rencontrées dans le passé. Une évidence est celle-ci : si la France cessait entièrement d'exister (hypothèse devenue tout à fait vraisemblable), cela ne modifierait pas la composition atmosphérique de plus d'un millionième et serait totalement imperceptible, par quelque instrument de mesure que ce soit.
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Enfin, le rapport du GIEC procède par affirmations dogmatiques et il est contredit par les faits et par les données brutes ; il serait refusé pour publication s'il était soumis à une revue à comité de lecture.
N'importe qui peut évidemment parvenir aux mêmes conclusions que nous, s'il se donne la peine de revenir aux données (qui ne sont pas faciles à obtenir : elles sont généralement dissimulées par les organismes qui sont en charge).
Mais, malheureusement, le dogme est aujourd'hui bien enraciné, avec l'appui d'un grand nombre d'organismes qui se veulent scientifiques et d'un grand nombre d'entreprises, qui y voient un intérêt à court terme.
Il y a eu, dans l'histoire de l'humanité, d'innombrables périodes d'obscurantisme, où les faits ont été occultés au bénéfice de croyances (généralement religieuses). Cela peut durer près de deux mille ans. L'obscurantisme climatique où nous nous trouvons aujourd'hui pourrait bien avoir une durée de vie réduite, même s'il est communément accepté en Europe et en particulier en France.
Aux USA, il est combattu par le parti Républicain. La Russie, pays de très longue tradition scientifique, a fait connaître depuis longtemps son scepticisme à l'égard des divers protocoles, et s'est retirée du protocole de Kyoto en 2012, ainsi que le Japon et le Canada.
En France, ni le débat scientifique ni le débat politique n'ont jamais eu lieu. Jamais les données n'ont été communiquées à la population et le dogme que propagent tous les médias est "il faut agir d'urgence". Agir comment ? Tout simplement en restreignant notre activité et en mettant en œuvre partout des technologies présentées comme "vertes", même si elles n'ont aucun sens économique. La conséquence immédiate a été une progression évidente du chômage. Etre vertueux, c'est très bien ; cela procure des éléments de méditation, mais non du travail.
La "transition énergétique" est un parfait exemple de ce salmigondis de fausses vertus. Nous avons, en France, une énergie de bonne qualité (électricité, gaz) ; personne n'a demandé à en changer. Les Allemands, qui l'ont fait, ne survivent qu'en achetant à leurs voisins. Le recours aux "énergies alternatives" se révèle coûteux économiquement et impossible à mettre en œuvre techniquement.
Le peuple, qui commence à en avoir sérieusement marre, pourrait bien se réveiller un beau matin et se rendre compte qu'on l'a triché. Il se moque pas mal d'une quelconque "transition énergétique", dont rien de bon ne saurait sortir. Il n'a jamais demandé à faire des "économies d'énergie". Et, s'il se réveille, Nuremberg pourrait succéder à Grenelle plus vite qu'on ne le pense. Quant à nous, le jour venu, nous pourrons toujours apporter quelques pièces à conviction : c'est le rôle du mathématicien et il comporte quelques bons côtés.
Bernard Beauzamy